L’origine CO2 de l’aluminium et le recyclage sont importants !

L’aluminium peut, comme pratiquement aucun autre matériau, être utilisé sans limites et donc être recyclé, encore et encore.
Comme l’aluminium est également un matériau très durable, la production d’aujourd’hui couvre non seulement la demande actuelle, mais elle constitue également la ressource économique pour la génération future.
Grâce à sa résistance aux intempéries et à la corrosion et donc à la longévité en résultant, l’aluminium est, dans le domaine du bâtiment, souvent en service pendant plus de 50 ans, et ce, notamment au niveau des façades, fenêtres et portes.
Il y a 25 ans seulement, la production mondiale de l’aluminium était de 29 millions de tonnes par an; en 2020 elle était d’environ 98 millions de tonnes (Source : The International Aluminium Institute).

Pour que le minerai bauxite exploité permet d’obtenir de l’aluminium pur, dudit aluminium primaire, le processus d’électrolyse nécessite du courant électrique.
En fonction du mode de production du courant électrique, par exemple dans des centrales au charbon ou au moyen de l’énergie éolienne, solaire et hydraulique, il en découle différentes émissions de CO₂.
La source énergétique joue un rôle décisif : si l’énergie nécessaire au processus d’électrolyse – comme par ex. en Chine – est alimentée au charbon, la fabrication de 1 kg d’aluminium occasionne env. 20 kg d’émissions de CO₂.
Dans l’utilisation d’énergies renouvelables – comme cela est le cas dans la plupart des usines européennes – il s’agit de seulement 4 kg de CO₂ (voir graphique suivant).

Source : The International Aluminium Institute / Aluminium-Verband Schweiz

D’un point de vue écologique, il s’agit d’utiliser dans les différentes applications des cycles des matériaux aussi fermés que possible et de garantir ainsi que les ressources employées une fois restent durablement disponibles dans le circuit économique et le cycle des matériaux.
Compte tenu d’un taux de recyclage d’env. 96 pourcents dans le domaine du bâtiment, l’industrie de l’aluminium peut s’enorgueillir d’avoir déjà pris de l’avance dans cette voie (Source : European Aluminium EA).
Le taux de recyclage de produits (aussi « recycled metal content ») n’est cependant pas un indicateur unique pour un mode de production qui respecte les ressources.
La grande longévité des bâtiments et de l’aluminium utilisé pour leur construction, ainsi que le besoin toujours croissant de produits de construction en aluminium, le marché de la ferraille n’est pas capable de satisfaire la demande actuelle et future de produits de construction en aluminium à base de matériaux recyclés (voir graphique suivant).
De ce fait, l’industrie de l’aluminium doit trouver des solutions alternatives, afin de continuer à combler ce manque dans le cycle des matériaux.

Source : The International Aluminium Institute / Aluminium-Verband Schweiz

Les ferrailles devraient, dans la mesure du possible, être réutilisées dans des circuits fermés pour la fabrication d’applications similaires ou identiques (par ex. fenêtres pour fenêtres).
Pour la demande mondiale de produits en aluminium – compte tenu de la longue durée de service et du marché toujours fortement croissant – actuellement seulement env. 30 % du besoin en matériaux recyclés sont à disposition.
Outre l’utilisation de matériaux recyclés, il est important que l’aluminium primaire nécessaire soit fabriqué en Europe avec des énergies renouvelables, afin de garantir les émissions réduites de CO₂ en résultant.

Il est important de définir une exigence dans les appels d’offre de construction qui n’autorise que des produits de construction en aluminium fabriqués avec une source énergétique durable (hydraulique, éolienne, solaire, etc.) et que de courts trajets de transport.

Si l’investisseur devait souhaiter d’augmenter le taux de recyclage à un maximum, ceci pourrait conduire à des coûts supplémentaires.

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